Les Papillons blancs d'Haubourdin de sortie pour « Les Fenêtres qui parlent »

Publié le par Pascal Dufrénoy

 

Hier après-midi, les personnes hébergées au foyer « les Cattelaines » de Haubourdin ont participé à l'anniversaire des dix ans de l'opération « Les Fenêtres qui parlent ». Sous direction de Dorothée Baert-Dernis, la bande a défilé, en musique, dans les rues de Lille et les couloirs du métro. Nous les y avons suivis.

Dorothée Baert-Dernis est heureuse que son groupe ait pu participer à cette journée.

 

 

« Les fenêtres qui parlent, vous connaissez maintenant. » Depuis une décennie, le collectif d'associations « Réso asso métro » organise cette action festive, populaire et culturelle dans les rues de Lille ou les rames du métro. Mais cette fois-ci, nous nous sommes plus particulièrement intéressés à un groupe d'Haubourdin, emmené par Dorothée Baert-Dernis. Directrice du foyer de vie et du service de jour « les Cattelaines », elle consacre sa vie à celle des autres. En l'occurrence, celle des déficients mentaux.

Son foyer fait partie de l'association « Les Papillons blancs de Lille », qui vient en aide aux personnes handicapées mentales.

La joyeuse troupe, composée de treize personnes, a déambulé, en musique, tout l'après-midi d'hier dans les rues de Lille et les couloirs du métro. Le point de rendez-vous était fixé à l'arrêt Calmette, C'est déjà la cinquième fois qu'ils participent à cette manifestation. Et, visiblement, ils semblent apprécier.

« Cette opération leur permet d'accéder à une certaine forme de vie sociale, explique Dorothée. C'est l'inverse de la marginalisation du handicap. » Sa collègue Rozenn, éducatrice au service de jour, précise : « Ils ont confectionné un parapluie, sur lequel sont accrochées des petites fenêtres, et se sont beaucoup investis dans la préparation de l'événement. Le travail de collage, de découpage, ce sont des choses qui les tirent vers le haut. »

Car l'art semble être très important pour le développement personnel des occupants du foyer. « La pratique artistique est un bon moyen de dévoiler ses sentiments. confirme Dorothée. Et ils en ont besoin. C'est parfois un des seuls moyens qu'ils ont pour s'exprimer.

 » On sent le plaisir dans les yeux de cette femme à l'allure jeune, qui déclare « trouver son bonheur dans les sourires de ces personnes-là. Elles ont beaucoup à nous apprendre. » En tout cas, ce samedi, les passants qui profitaient du bref retour du soleil dans les rues lilloises n'ont pas fait attention au handicap des membres du groupe. Ils les ont considérés comme de festifs participants aux « fenêtres ouvertes ». C'est-à-dire pour ce qu'ils sont vraiment. •

 

Source :  VICTOR SAISON-WILLOT  - La Voix Du Nord - Lambersart

 

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